Résumé
Borja, héros et narrateur du récit, vit avec son père ; sa mère vient de partir avec un karatéka. Le père de Borja se trouve dans une situation économique désastreuse : ses entreprises ferment, ses actions en Bourse s’effondrent… C’est la catastrophe. Survient une proposition inespérée qui sauverait Borja et son père de la misère : Don Leocadio, le grand-père de Borja, vieil homme riche et féru d’écologie, offre de céder à son fils la moitié de son futur héritage, sous certaines conditions.
Borja et son père se rendent donc dans le village de campagne perdu de Don Leocadio pour consulter le notaire. Surprise : les conditions de l’offre consistent à s’engager au reboisement de quarante hectares de terrain désertique autour du village. Il faut planter 10 000 arbres. Père et fils, habitués au confort moderne et très high tech, s’étranglent. Mais signent.
Douze volontaires motivés et farfelus vont les aider à planter : Katsumi, une Japonaise férue de haikus qui s’est trompée de bus et s’est installée là, Don Leocadio, Don Mario, casse-cou de plus de 80 ans, qui tchatte toute la nuit avec sa fiancée canadienne de 90 ans, une très vieille philosophe, deux anciennes championnes olympiques du lancer de poids…. Bref, toute une panoplie de personnages hilarants. Les plus vieux, qui ont connu dans leur jeunesse la région arborée, ont tous tissé un lien avec telle ou telle essence d’arbres à présent disparue. Il est aussi question d’une fée…
Borja, qui ne quitte pas son assistant vocal google et fan de jeux vidéo, découvre un autre monde, non sans difficultés. D’autant que la seule autre personne de son âge est une épouvantable et insupportable pédante, qu’il contrarie dès le début du séjour. Le père de Borja a lui aussi du mal à s’acclimater.
Mais le pari sera tenu. Borja et son père participeront à la création d’une réserve protégée internationalement réputée, et resteront vivre au village.
Commentaire
Ce roman diffuse une incroyable énergie, une vitalité réjouissante, et porte haut les valeurs écologiques et la réconciliation des générations. Les actions se succèdent sur un rythme enlevé, les dialogues sont percutants, l’ensemble est drôle, décalé et parfois déjanté. Les situations mettent en scène une galerie de personnages loufoques et terriblement attachants. Le comique trouve un contrepoint dans les récits des personnes âgées, qui apportent une touche sentimentale, nostalgique et fantastique, car l’existence d’une fée fait partie du folklore local. Croyances, souvenirs, modernité et écologie cohabitent dans un bel élan teinté d’optimisme.
A noter : les essences d’arbre concernées sont celles du climat méditerranéen, mais ce léger décalage climatologique semble mineur au regard de la qualité de l’ensemble.